Lecture # 47 – Liberté pour tous – Jean Bury

Un titre offert par l’auteur suite à un concours. Merci 🙂

 

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Résumé maison :

Wan se retrouve enfant de troupe suite au décès de ses parents. Il déboule dans une structure militaire donc pour continuer ses études. Fraîchement arrivé, il se rend rapidement compte, attaqué par un griffon, qu’il se passe des choses étranges dans cet établissement…

Avis rédigé le 15 mars 2017

Non seulement l’histoire est habilement construite, mais en plus, j’ai eu l’impression d’être un spectateur, un espion même au sein des aventures de ce groupe d’adolescents. Wan c’est le narrateur, alors on a droit à toutes ses réflexions, ses remarques, un peu de langage en verlan, mixé avec le côté vif et bourrin d’un jeune « bridé » sous l’autorité de son parrain Decray (ou binôme scolaire). L’équipe formée se nomme les Sécheurs de Goules.

J’ai apprécié l’humour intégré au récit, partout, vraiment partout, les comparaisons incessantes qu’on vient à attendre au tournant. L’auteur s’en donne à cœur joie et en rajoute une couche, justifiant ça et là le pourquoi d’un passage d’un morceau de texte avant un autre, nous expliquant pourquoi il y a une absence de descriptions à tel endroit… tout en balançant deux trois pics nonchalamment sur les comités de lecture, les auteurs, ou sur ce qu’on attendrait de lui s’il avait suivi les « protocoles » du « comment écrire un livre ». Non, là, l’auteur fait vraiment ce qu’il veut, quand il le veut, et ça passe très bien !

J’étais trop prise par l’histoire, mais j’avoue qu’il aurait fallu quelquefois que je sorte le dictionnaire. Quel vocabulaire étonnant parfois… que l’on trouve rarement dans d’autres textes, euh non, jamais en fait.

Mais au-delà de tout ça, il y a quand même une partie que je retrouve toujours dans mes lectures de cet auteur, ce sont les rapports humains. Ils sont ici dévoilés en toute pudeur… « on ne montre pas ses sentiments chez les enfants de troupe », mais ils sont capables d’aller jusqu’au bout les uns pour les autres et pas à la façon BA des scouts, non, c’est autre chose, de plus profond que nous retranscrit l’auteur. Aussi j’ai particulièrement apprécié le moment où Decray va chercher Wan quand où ce dernier perd totalement pied, en pleine douleur, les mots qu’il lui dit à ce moment… mais tout ça ne doit pas se savoir et ne sortira pas de ce vortex. Vortex ? Ben oui… vous avez bien lu, car il y a un portail dimensionnel dans l’établissement qui ouvre sur l’ “Année d’Avant”. et de quoi s’agit-il ? Et bien accrochez-vous, car les explications à ce sujet sont à la la fois simples et tarabiscotées… mais rondement menées.

J’ai vraiment passé un très bon moment de lecture.

Ah, encore un mot, j’ai toujours un peu de mal avec le début des livres, quand il y des citations, mais là, au vu de l’avertissement, on est tout de suite mis dans le bain… alors comme ça chef, on brode ?

Extraits :

— « On a des volumes planqués sous les matelas qui feraient passer le Nécronomicon pour Martine boit de la tisane »

—« La vache ! J’étais fier et intimidé quand on ma choisi pour cette mission, parce que que j’allais rencontrer nos Fondateurs, mais je me demande si on vous a pas surestimés. Vous êtes un peu cons, en fait, non ?»

—« la raison pour laquelle l’espace-temps d’Argan est fossilisé dans un moment présent qui n’évolue jamais, c’est que le vortex siphonne l’énergie de l’avenir pour entretenir son existence.